Bienvenue dans le royaume enchanté des Parcs Nationaux où la nature dévoile ses plus précieux trésors au travers de vrais joyaux naturels préservés. Du majestueux Parc National de Toubkal, couronnant le Haut Atlas, aux étendues sahariennes du Parc National de Dakhla, chaque réserve offre un voyage unique à travers des paysages diversifiés et des écosystèmes exceptionnels. Partons à la découverte de ces richesses naturelles et culturelles qui font la beauté et la fierté de notre royaume.
Parc National Khenifiss
Situé sur le littoral atlantique au Sud-Ouest du Maroc, entre les villes de Tan Tan et de Tarfaya, le Site d’Intérêt Biologique et Ecologique de Khenifiss a obtenu le statut de parc national en 2006, couvrant une superficie de 185 000 hectares. Il se divise en une section marine: la lagune de Khenifiss, une zone humide d’importance internationale inscrite sur la liste de la Convention de Ramsar depuis 1980, et une section terrestre composée de sebkhas et de hauts plateaux caractérisés par une végétation propre à la zone saharienne.
Le site de Khenifiss représente la seule lagune saharienne en Afrique du Nord et la plus vaste le long de la côte atlantique marocaine. Il abrite 30 espèces de macro-algues et une abondance d’espèces marines. La faune comprend trois espèces d’oiseaux mondialement importantes : le Tadorne Casarca, la Sarcelle marbrée et le Goéland d’Audoin. La lagune sert également de site d’escale pour de nombreux oiseaux migrateurs du paléarctique occidental, accueillant parfois plus de 20 000 oiseaux d’eau pendant la période d’hivernage.
En raison de la diversité de ses paysages naturels, le parc est idéalement positionné pour jouer un rôle significatif dans le développement d’une activité écotouristique dans la région. Les richesses culturelles du territoire, plusieurs étant ancrées depuis des siècles, reflètent la préservation des traditions locales ancestrales et l’identité patrimoniale des populations riveraines, profondément attachées à leur environnement naturel et à leur culture.
Parc National d’Al Hoceima
S’étendant sur une superficie de 47 000 hectares, le Parc National d’Al Hoceima comprend une partie terrestre, le Massif des Bokkoyas, et une zone en mer. Il présente une esthétique exceptionnelle, englobant les sites côtiers les mieux préservés de la côte nord marocaine, avec des falaises imposantes et un arrière-pays montagneux. Les eaux de cette région se distinguent par leur limpidité extraordinaire, favorisant une biodiversité marine remarquable. On y trouve une variété de groupes marins, tels que les Cnidaires, les Annélides, les Mollusques, les Crustacés, les Echinodermes, les Poissons, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères marins. La présence simultanée de trois espèces de dauphins – le Dauphin commun, le Dauphin bleu et blanc, et le Grand Dauphin – constitue un fait remarquable en Méditerranée.
Parc National d’Ifrane
Érigé en parc national en 2004 sur une étendue de 51 800 hectares, le parc national d’Ifrane occupe la partie occidentale du Moyen Atlas central, englobant les provinces d’Ifrane et de Boulmane. Il se distingue par ses valeurs biologiques et écologiques, sa richesse forestière, ainsi que la splendeur exceptionnelle de ses paysages. Le site du parc agit comme un véritable réservoir d’eau, avec des entités paysagères majeures telles que les lacs naturels permanents Dayet Aoua et Aguelmam Afennourir, ainsi que les sources et les rivières. Au Maroc, il est réputé comme la zone forestière par excellence, caractérisée par la présence emblématique du Cèdre de l’Atlas.
Le parc abrite une biodiversité animale notable, comprenant 37 espèces de mammifères ainsi que 140 espèces d’oiseaux, dont certains rapaces rares ou menacés.
À l’intérieur de ce parc, le patrimoine culturel s’entremêle harmonieusement avec le patrimoine naturel, conférant au site d’exceptionnelles potentialités écotouristiques. Cet espace protégé offre un attrait incontestable tout au long des quatre saisons.
Parc National de Dakhla
Le Parc National de Dakhla (PNDKL), établi en 2004 sur une vaste étendue de la province de Oued Eddahab, aux confins sahariens du Maroc atlantique, occupe une position géographique privilégiée.
Le PNDKL est divisé en deux grands territoires géographiquement distincts, couvrant les deux grandes unités physiographiques. Le secteur littoral, englobant à la fois le domaine maritime et terrestre, étend ses frontières sur une zone côtière particulière appelée Aguerguer. Délimitée par de hautes falaises battues par les vagues sur sa façade atlantique, créant des reliefs étranges et fortement découpés.
Dans les limites continentales du secteur (région de Safia), on trouve les grandes dunes de sable éolien posées sur le reg, isolées et concaves, appelées « barkane ». Leur caractéristique distinctive est leur mobilité et leur capacité à produire un son particulier sous certaines conditions climatiques. Ces massifs dunaires, parfois de grande taille, offrent un spectacle surréaliste au milieu de l’extrême platitude du reg caillouteux sur lequel ils semblent reposer.
Parc National de Khenifra
Implanté entre les provinces de Khénifra et Ifrane, le Parc National de Khenifra est le plus récent du Maroc, inauguré en 2008 pour répondre à l’importance économique et environnementale du Moyen Atlas, ainsi qu’aux menaces pressantes sur ses ressources naturelles.
Bien que la région abrite déjà deux parcs nationaux (Ifrane et Haut Atlas Oriental) et plus de 16 Sites d’Importance Biologique et Écologique, la création de cette vaste aire protégée a été jugée nécessaire pour renforcer la protection existante, englobant le parc national d’Ifrane, une portion importante du parc national du Haut Atlas Oriental, et les écosystèmes environnants.
Le Parc National de Khénifra se distingue par son importance et son rôle écologique, il est effectivement, le principal château d’eau pour une grande partie de la région, on y retrouve des écosystèmes mondialement importants comme la cédraie de l’Atlas et la représentation d’une espèce emblématique méditerranéenne: le cèdre.
En effet, sur son territoire varié, le parc abrite la plus importante cédraie du Maroc, entremêlée de formations de chêne vert, chêne zène, et pin maritime.
La faune de cette aire protégée est exceptionnellement riche, abritant des espèces menacées d’extinction parmi les mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens, notamment l’hyène rayée et l’aigle royal. Diverses espèces communes y cohabitent également, allant du sanglier, perdrix gambra, grive, lièvre, renard, chacal, à une variété de rapaces nocturnes et diurnes, passereaux, canards et oiseaux d’eau, pigeons, et tourterelles.
Parc National de Talassemtane
S’étendant sur une superficie de 60 000 hectares, ce parc national englobe l’extrémité orientale de la dorsale calcaire qui structure la majeure partie du massif montagneux du Rif, depuis Ceuta jusqu’à Assifane. Cette région offre un des plus beaux paysages specta naturels du Royaume, mariant harmonieusement la pierre et l’arbre, la roche et la forêt, ainsi que des points de vue immenses et des gorges profondes, créant ainsi un paysage d’une qualité exceptionnelle.
Le parc abrite les uniques sapinières du Maroc, témoins ultimes d’un écosystème exceptionnel à l’échelle mondiale, aujourd’hui grandement menacé. Il héberge également plus de 239 espèces végétales, parmi lesquelles figurent de nombreuses espèces endémiques telles que le cèdre de l’Atlas et le pin noir.
En tant que refuge, le parc accueille plusieurs espèces de mammifères, dont le plus emblématique est le singe magot, trouvant abri dans les grottes. La diversité aviaire est également notable, avec plus de 117 espèces d’oiseaux recensées, parmi lesquelles se distinguent le gypaète barbu et l’aigle royal.
Parc National de Tazekka
Créé en 1950 sur une étendue de 11 000 hectares, le Parc National de Tazekka (PNTZ) occupe la partie septentrionale du Moyen-Atlas, à proximité de la ville de Taza. S’étirant entre 1400 mètres et 1980 mètres, ce parc montagneux a été établi dans le dessein de préserver la cédraie du jbel Tazekka, une forêt très isolée qui témoigne de l’ancienne étendue des cédraies au Maroc. Toutefois, le parc couvre une superficie limitée à 680 hectares.
Les dynamiques endogènes de l’écosystème forestier requièrent généralement des superficies de l’ordre du millier d’hectares pour s’exprimer de manière optimale, formant ainsi une unité écologique fonctionnelle définie par leurs limites. Dans le cas du PNTZ, cette règle est clairement illustrée par l’extension naturelle de la cédraie sur les versants nord et est du massif, où les jeunes cèdres se situent en dehors des limites actuelles du parc.
Parc National de Toubkal
Le Parc National de Toubkal, établi en 1942 sur une superficie de 38 000 hectares, occupe la partie centrale du Haut Atlas.
Les caractéristiques distinctives et originales du Parc National de Toubkal se manifestent à plusieurs niveaux :
Géomorphologique : Les principaux sommets incluent le plateau de Tazarhart, l’Ouenkrim, le Toubkal, le Tichki, Azrou Tamadout, l’Aksoual, Bou Iguenouane, et Ineghmar.
Climatologique : Sa position géographique confère au parc des traits climatiques variés, allant du semi-aride tempéré, frais, jusqu’au bioclimat de haute montagnel.
Botanique : On observe des écosystèmes variés, dont le chêne vert, le genévrier rouge et thurifère, et des xérophytes épineux en coussinets.
Zoologique : Le parc se distingue par la plus ancienne réserve à Mouflon du Maroc, la réserve de Takhekhort. L’avifaune nicheuse est diversifiée, avec des espèces remarquables telles que l’Aigle royal, l’Aigle de Bonelli, l’Aigle botté, et le Circaète jean le Blanc.
À travers ces huit Parcs Nationaux, le Maroc révèle son engagement inébranlable envers la préservation de ses trésors naturels. Des cimes enneigées du Toubkal aux rivages sauvages de Dakhla, ces sanctuaires offrent une immersion unique dans la biodiversité marocaine. Chacun de ces joyaux témoigne de l’harmonie entre l’homme et la nature, créant ainsi des écosystèmes préservés, des paysages à couper le souffle et une invitation permanente à la découverte.
Les Parcs Nationaux marocains, sont bien plus que des aires protégées ; ce sont des invitations à explorer, à apprendre et à apprécier la nature qui nous entoure; avec l’exhortation de préserver l’extraordinaire biodiversité de notre pays et plus largement de notre planète.