On croit choisir ses vêtements. Mais souvent, ce sont eux qui nous révèlent. Avant même d’ouvrir la bouche, nous avons déjà parlé. Par la coupe d’un manteau, le choix d’un tissu, la façon dont un col est boutonné ou une manche retroussée.
Un vêtement n’est jamais anodin. Il est un langage silencieux, un reflet de notre rapport au monde. On s’habille comme on se sent, ou comme on voudrait être perçu. Il y a celles et ceux qui se drapent dans des tenues impeccables, comme une armure contre l’imprévu. Ceux qui préfèrent les matières douces et les coupes amples, comme une bulle de réconfort.
Et puis, il y a les audacieux, ceux qui osent la couleur, l’imprimé, les volumes déstructurés – comme pour dire « Regardez-moi, je suis là. »
Mais que disent-ils vraiment, ces vêtements ?
Une chemise blanche boutonnée jusqu’en haut peut murmurer une certaine rigueur, un besoin d’ordre. Mais si elle est légèrement ouverte, elle chuchote une envie de liberté. Un jean usé raconte les kilomètres parcourus.
Une veste surdimensionnée peut révéler, un besoin de se cacher dans des proportions qui nous dépassent.
Et puis, il y a ceux qui ne se reconnaissent plus dans leur propre dressing. Ces matins où l’on ouvre son armoire et où rien ne nous ressemble. Comme si les vêtements que nous avons choisis hier appartenaient à une autre version de nous-mêmes. Parce que la mode n’est pas seulement une histoire d’esthétique. Elle est le miroir de nos métamorphoses et transformations.
S’habiller, c’est dialoguer avec soi-même. Car au fond, nos vêtements nous permettent d’être, tour à tour, ce que nous sommes et ce que nous rêvons d’être.

Et vous, aujourd’hui, qu’avez-vous murmuré en vous habillant ?
Les Murmures du Style vous donnent rendez-vous pour un prochain murmure, où nous écouterons ce que le blanc a à nous dire.