Ce n’est un secret pour personne, la santé mentale à l’ère numérique est un sujet brûlant d’actualité. Elle a d’ailleurs été le théâtre d’un événement inédit organisé par Tik Tok Maroc, le 12 décembre 2024 à Casablanca : le tout premier sommet de la santé mentale à l’ère numérique. Cet événement a réuni des experts de renom, des professionnels de la santé mentale et des créateurs de contenu pour discuter des enjeux liés à l’utilisation des réseaux sociaux et proposer des solutions concrètes pour créer des espaces numériques sains. L’initiative marque une étape importante dans la responsabilisation des plateformes sociales face aux défis grandissants qu’elles posent, en particulier pour les jeunes. On fait le point.
Une réponse à des chiffres alarmants
Une étude récente réalisée au Maroc révèle que près de 80 % des enfants et jeunes de 8 à 28 ans utilisent régulièrement Internet, avec 70 % de cette tranche d’âge actifs sur les réseaux sociaux. Cependant, ces chiffres cachent une réalité troublante : 43 % d’entre eux rapportent des troubles du sommeil, 41,5 % constatent une baisse de leurs performances scolaires, et près d’un tiers sont victimes de cyberharcèlement. Ces données soulignent l’urgence d’une régulation efficace pour protéger les utilisateurs les plus vulnérables.
Les initiatives de TikTok pour un environnement plus sûr
Face à ces constats, TikTok s’est évidemment engagé à transformer son approche pour promouvoir une utilisation saine de sa plateforme. Par exemple, l’introduction de limites de temps d’écran permet aux parents de définir des restrictions horaires pour les comptes de leurs enfants, une mesure adoptée par des millions d’utilisateurs dans le monde, avec une réception particulièrement positive au Maroc. Pour prévenir le harcèlement en ligne, des outils innovants, comme des filtres automatiques et un système de modération renforcé, suppriment les commentaires nuisibles, tandis que les utilisateurs peuvent facilement signaler ou bloquer les comportements inappropriés. En parallèle, des campagnes de sensibilisation locales ont été lancées : TikTok collabore avec des influenceurs et des ONG marocaines pour créer du contenu éducatif sur des thématiques comme la santé mentale, la cyberéducation et la prévention du cyberharcèlement. Enfin, la plateforme a introduit des ressources spécifiques pour la santé mentale, avec des vignettes d’aide et des recommandations incitant les utilisateurs à consulter des professionnels locaux lorsqu’ils cherchent des termes sensibles tels que « dépression » ou « anxiété ».
Parents et experts, un rôle majeur !
Notons qu’à plusieurs reprises au cours du sommet, Myriam Bahri, psychothérapeute et membre du MENAT SAC, a souligné que « les parents jouent un rôle essentiel pour encourager une consommation saine des réseaux sociaux ». D’ailleurs, la plateforme TikTok a donc mis en avant un guide spécialement conçu pour les parents marocains, contenant des conseils pratiques pour dialoguer avec leurs enfants et surveiller leur activité en ligne. Une bible à connaître sur le bout des doigts pour agir vite et enrayer parfois des addictions sévères.
Des témoignages de parents marocains renforcent l’importance de ces initiatives. Nadia, mère de deux adolescents, raconte : « Depuis que j’utilise les outils de limite de temps d’écran sur TikTok, mes enfants dorment mieux et sont plus concentrés sur leurs études. C’est un soulagement pour nous, les parents, de voir que la plateforme prend ces mesures au sérieux. » Quant à l’implication des experts, elle s’est traduite par des ateliers participatifs où des psychiatres comme le Professeur Jallal Toufiq ont abordé les problèmes d’isolement numérique et les pressions de la comparaison sociale. Ces sessions interactives ont permis aux parents de poser des questions et d’apprendre des stratégies concrètes pour mieux accompagner leurs enfants.
TikTok à l’échelle mondiale : inspiration pour des modèles locaux
L’engagement de TikTok ne se limite pas au Maroc. Dans des pays comme le Royaume-Uni, TikTok a collaboré avec des associations de santé mentale pour créer des campagnes interactives. Par exemple, le projet « It’s OK » au Royaume-Uni encourage les adolescents à partager leurs expériences de santé mentale en utilisant des hashtags spécifiques, amenant des millions de vues et des interactions positives. En Inde, TikTok a lancé des programmes pour combattre la stigmatisation des problèmes mentaux, en mettant en avant des témoignages de professionnels de santé reconnus. Voilà des modèles à suivre pour des campagnes similaires au Maroc et des collaborations adaptées au contexte culturel local. Cependant, il incombe aux utilisateurs, aux parents, aux écoles, aux plateformes et aux gouvernements de collaborer pour maximiser les aspects positifs de ces outils tout en réduisant leurs impacts négatifs.
Les réseaux sociaux comme moteurs de changement positif ?
Malgré les risques associés à leur usage, les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle transformateur pour la société. Lors du sommet, Adil Taouil, créateur de contenu TikTok, a expliqué comment il utilise la plateforme pour sensibiliser à des sujets tels que l’épuisement professionnel et la dépression. Ses vidéos, combinant humour et vérités profondes, touchent un large public et brisent les tabous.
Bien sûr et on l’en félicite, TikTok a amorcé un dialogue prometteur, mais le chemin vers un écosystème numérique éthique et durable reste encore à parcourir.
